Je n’habite pourtant pas très loin et je passe pourtant régulièrement devant. Pour moi, ce n’était « que » une petite usine, un atelier de fabrication et la semaine dernière, j’ai découvert que ce n’était pas tout à fait cela.
Aujourd’hui, venez, je vous emmène à Quimper, à la découverte de la Biscuiterie artisanale Philippe, biscuiterie cachée qui mérite amplement d’être découverte.



Tout commence en 1974. Vu que c’est presque l’année de ma naissance, je ne vais pas dire que ça fait une éternité, mais disons que l’histoire ne date pas d’hier. Cette année-là, Henri Philippe, anciennement boulanger, ouvre sa biscuiterie. A l’époque, l’adresse séduit de nombreux quimpérois et se forge une fidèle clientèle. M. Henri Philippe meurt accidentellement et c’est son fils, Michel Philippe, qui reprend les rênes de l’entreprise. La biscuiterie se fait un nom dans la région grâce à un précieux savoir-faire, des recettes 100% artisanales et gourmandes. Le temps passe, le temps passe et l’âge de la retraite arrivant, Henri Philippe pense à fermer boutique.
La Biscuiterie Philippe, gorgée d’histoire, allait donc disparaître.
C’était sans compter sur Gwendoline Le Gars, la nouvelle patronne de l’enseigne. C’est elle que j’ai rencontré quand ma curiosité m’a poussé à venir découvrir cette adresse.
Quelques jours avant, alors je dînais chez une amie, celle-ci me parle d’une délicieuse meringue pavlova qu’elle avait commandé chez un biscuitier de Quimper, « juste à côté ».
Un biscuitier de Quimper ? Vers chez Grand Frais ??
Mais de quoi me parlait-elle ?
C’est là que j’ai su que la Biscuiterie Philippe était une biscuiterie ouverte à tous, que l’on pouvait y acheter des produits comme dans n’importe quel autre magasin.
Je ne connaissais pas du tout l’enseigne ni son histoire. Mais mon amie m’avait fait tellement d’éloges de sa pavlova que trois jours après je me décidais d’aller y faire un tour.
Et c’est là que j’ai rencontré Gwendoline Le Gars et que j’ai découvert toute l’histoire de cette « marque ».
Malgré la grande bâche extérieure, quand on arrive sur le parking, je vous le dis tout de suite, on n’a pas du tout l’impression de se garer devant une « boutique ». Et encore moins devant une boutique « gourmande ». D’extérieur, on miserait davantage sur un magasin technique, dans la lignée de Quimper Inox.


La biscuiterie, située entre Emmaüs et le Magasin Vert, est en plein milieu de la zone de l’Hippodrome. Pas super sexy. Mais avouons-le, très pratique pour y accéder et se garer.
C’est uniquement une fois qu’on pousse la porte de la biscuiterie, que les effluves de gâteaux et de beurre nous chatouillent les naseaux, que l’on aperçoit les étagères, c’est là que l’on se rend compte où on est.
Car comment imaginer que derrière ce bâtiment blanc, somme toute assez froid, se cache une telle adresse ?!


Je suis immédiatement accueillie par le sourire de Gwendoline Le Gars. Je lui fais part de ma surprise du lieu et c’est là qu’elle m’explique toute l’histoire. Gwendoline a la discussion facile, elle me raconte tout, le pourquoi du comment, l’histoire de cette entreprise, l’histoire de ces hommes qui ont œuvré des années durant pour la préservation d’une tradition et la fabrication de bons produits.
Elle m’explique son histoire à elle, l’histoire de cette parisienne exilée revenant sur ses terres natales. Bien que de par son nom, on imagine bien que Gwendoline Le Gars est une fille « du coin », les bretons-ex-parisiens appuient toujours sur ce point-là. « J’ai vécu longtemps à Paris, MAIS, je suis bretonne ». Cela fait toujours sourire l’ex-parisienne que je suis…
Gwendoline, ancienne architecte d’intérieur, a eu envie de changer de vie. La rencontre avec Henri Philippe a fait tilt dans sa tête ; elle décide de reprendre les rênes de la biscuiterie en janvier 2022.
Elle me propose de goûter à un biscuit. « Vous aimez le rhum-raisins ? ». Alors… mojito, pina colada, baba au rhum… oui, j’ai un gros péché mignon pour le rhum. Les raisins, oui, j’aime. Mais je n’ose pas lui dire que les deux associés me rappellent les vieux biscuits du fond de placard de nos grands-parents.
Et punaise de punaise !! Ses biscuits au rhum-raisins !!!!!! Alerte dinguerie !!!! Qu’est-ce qu’ils sont bons !!! Effectivement, il y a un sentiment de « goût d’antan », mais un bon goût d’antan, celui qui te rappelle les bons souvenirs, qui te racontent une histoire. Je vous assure : goûtez-les !!!!
Prochain défi de la biscuiterie ? Proposer des biscuits salés. Alors là, étant plus bec salé que sucré, autant vous dire que je serai présente pour goûter toutes les nouveautés !
Je suis repartie de la biscuiterie avec 3 sortes de biscuits diamants : rhum-raisins évidemment, pistache et café. J’ai également pris une bouteille de jus de pomme de la cidrerie Seznec que je vous avais déjà partagé sur Insta.
Les trois saveurs sont dingues. Il n’y a qu’à regarder le détail de l’étiquette pour se rendre compte, comme s’il fallait encore une preuve…, des bons ingrédients utilisés.
Déjà 21% de beurre. Ça pose les choses. Et du vrai, du bon, du beurre de chez Le Gall. De la bonne farine, issue des minoteries de Plonéour-Lanvern et de Bohars.



Les recettes traditionnelles ont été préservées et Gwendoline Le Hars, encore accompagnée de Henri Philippe, y veille En effet, avant de partir définitivement, Henri Philippe a accepté de rester encore quelques mois à la biscuiterie, le temps de former les nouvelles équipes.
Je suis ressortie de la biscuiterie Philippe avec mon petit sac gourmand chargé de toute une histoire. C’est ça que j’aime. L’alliance du bon et du beau. Des bons produits et de la belle histoire d’une marque qui a déjà marqué une tradition, qui a déjà marqué deux générations et qui marquera très certainement les générations futures.
Biscuiterie Philippe
32, avenue de Saint-Denis (zone de l’Hippodrome)
29000 Quimper
Site web : https://www.biscuiteriephilippe.com
Instagram : @biscuiteriephilippe

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