Entre soi

L’important n’est pas la chute, mais l’atterrissage

22 avril 2019

Au début j’ai dit non direct. Hors de questions de grimper à 15 m de haut. C’est pas humain de faire des trucs comme ça. Je laisse ce genre de délire aux primates, aux insectes et aux fous.

Sans un adulte, elles ne pouvaient pas faire le parcours rouge, le parcours « adrénaline ».
Première culpabilité. Mais ça encore, ça passait, je tenais face à cet argument.
Et puis il y a eu « ça nous fera des souvenirs ». Et là, je me suis dit qu’elles avaient raison. Que le bonheur d’être ensemble dans les cimes des pins serait plus fort que mon vertige.

En équilibre sur des rondins de bois verticaux (quelle idée franchement !), les doigts agrippés à des filets, les yeux sur les centaines de fixations… j’etais concentrée comme jamais. Et puis sont venues les tyroliennes. La peur du vide, de sauter. Cette seconde – cette putain d’unique seconde – qui te (qui me) liquéfie sur place.

Qu’est-ce que je fous là ? Qu’ai-je à leur prouver ? Que je suis une super maman ? Bordel, je peux le faire ailleurs que les pieds à 15 m du sol !

Il fallait que je me jette dans le vide, pour elles, pour leur « faire plaisir » (on se met vraiment des trucs à la con dans le crâne quand on est maman !) mais aussi pour moi.
Je ne l’ai pas compris tout de suite.
Je l’ai pigé à la 3e ou 4e tyrolienne je crois.

Dépasser ma peur (grosse la peur). Essayer de faire confiance aux câbles, aux installations. Me jeter dans le vide et me dire « tout ça bien ».

J’ai sauté. 1, 2, 3, x fois. J’ai flippé (très), j’ai respirer (fort) mais putain je l’ai fait.

Merci mes Divines.

[L’important n’est pas la chute, mais l’atterrissage.] .

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