En passant

Sens & Sens, des sens à contre sens de ce monde

25 septembre 2017

Quand on m’a demandé si je voulais recevoir le mook Sens & Sens, je me suis sentie un peu bête, parce qu’en fait je ne savais pas très exactement ce qu’était un « mook ».

Pour moi, Mook, c’était Mouk.

Souvenir d’une maman qui lisait des livres à ses filles avant qu’elles ne se couchent.

(Oui bon, à chacun ses références.)

Mais je n’y étais pas du tout (bah non). En fait, le mook c’est un document mi-magazine, mi-book.

Mais en lisant le mook Sens & Sens, je trouve qu’il n’a rien à voir avec une revue qui, en fin de compte, a une vie assez éphémère entre nos mains. Et il n’a rien à voir non plus avec un livre que l’on a « vite » envie de finir pour en connaître le dénouement.

Le mook de « Sens & Sens » n’est ni l’un ni l’autre.

Ce mook se lit avec lenteur. Une lecture dans un ralenti plaisant, au milieu d’un environnement où l’information n’a jamais été aussi rapide.

J’ai reçu le mook Sens & Sens fin juillet, nous sommes presque fin septembre. J’ai pris le temps. Le temps de le lire, de le découvrir. Je l’ai picoré. Je l’ai lu. Pour le repicorer ensuite.

On ne lit pas les articles « vite fait », on lit des papiers qui ont pris le temps d’être réfléchit, écrit. On prend le temps en tant que lecteurs, comme ont pris le temps – on l’imagine au vu de la façon que les sujets sont traités – les rédacteurs.

« Sens & Sens » a la particularité de mettre en avant les bretons et leur Bretagne.

Pourquoi ? Tout simplement parce que sa fondatrice et directrice de rédaction, Catherine Mazerand, est une femme de Bretagne ! Made in Lorient. Elle aime sa région et croit en elle. Premier bon point.

Second bon point, Sens & Sens joue avec nos sens justement (d’où le nom du support »).

Sens du toucher d’abord, sans même avoir eu à ouvrir le « document », il y a le choix du papier. C’est vrai que là, vous le savez, c’est un point sur lequel je suis extrêmement sensible, le papier. Une couverture avec une finition « soft touch » que personnellement j’aime beaucoup et des pages intérieures offset.

Sens de l’humain ensuite, et là, on se rejoint beaucoup avec Catherine Mazerand. Mon blog, mes rencontres, mes portraits, n’ont, comme son mook, un seul et même objectif : mettre l’humain en avant. Montrer le lien.

Emma Premel-Cabic alias Madame Sans Gêne

Quand on lit Sens & Sens, même si les sujets, les rubriques sont les mêmes que ceux des magazines, on découvre des gens du « coin », des gens « à côté de chez nous », accessibles, des gens « comme nous ». Et ça marche.

Ça marche pour nous bretons qui découvrons d’autres « gueules de breton ». Et je suis certaine que cela marche aussi pour les « non-bretons » qui découvrent notre ADN, notre belle région.

On sent que les papiers de Sens & Sens ont été écrits avec passion et engagement. Et ça, p****, ça fait du bien.

Quand on lit ce mook, on pense immanquablement au magazine Bretons, à Psychologies ou encore à Flow.

Sens & Sens, c’est un BrePsyFlow breton !

 

C’est vrai. Mais Sens & Sens a une approche plus axée sur la proximité et, encore une fois, la lenteur. Laisser le temps au temps. Apprécier. Respirer.

C’est ça. J’avais du mal à le formuler quand j’ai attaqué cette note, mais c’est exactement ça. Le mook Sens & Sens oblige à la pause, oblige à ralentir.

C’est bien ça, parfois. De ralentir.

Sens & Sens, des sens à contre sens de ce monde à toute berzingue.

 

Pour vous abonner à Sens & Sens ou acheter la revue au numéro, rendez-vous sur leur site : www.sens-et-sens.bzh


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