Je ne suis sans doute pas objective : j’adore Maïween. J’ai aimé tous ces films. Polisse, Le bal des actrices, Pardonne-moi.
J’ai aimé Mon Roi.
Comme d’habitude, je n’avais rien lu/vu du film avant. J’ai regardé les critiques hier soir, en rentrant du ciné. Beaucoup de choses positives, et beaucoup de choses négatives. Je suis tombée par hasard sur deux d’entre elles.
La critique négative de Florence Leroy et de Fabrice Leclerc sur France Infos.
Principales reproches ? Trop d’excès, trop de Maïwenn.
La critique assassine de Vincent Malausa, critique cinéma au Le Plus Nouvel Obs.
Principales reproches ? « La cinéaste filme son petit drame étriqué comme une sorte de récit-fleuve aux prétentions romanesques. », « Ce drôle de mélodrame sur le rien », « Ses éructations esthétiques et sa fierté à ne rien raconter font de « Mon Roi » l’archétype le plus puéril et le plus criard d’un jeune cinéma bourgeois français sans la moindre aptitude au romanesque », et j’en passe…
Je m’arrête deux minutes… et je me dis que peut-être ce film n’est pas à la portée de tous. Que pour le comprendre, il faut peut-être avoir aimé un Roi, ou avoir vu un proche en aimer un.
Parce que mon Roi n’est ni un film « excessif », ni un film « étriqué », « ni un mélodrame sur le rien ». C’est tout le contraire. Mon Roi est la mise en abîme de la dépendance amoureuse, des relations toxiques, de l’emprise d’un être sur un autre.
La réalité des choses de la vie est parfois ressentie comme caricaturale lorsqu’elle flirte avec l’excès et la folie. Mais ce n’est pas parce qu’elle flirte avec l’excès et la folie qu’elle n’existe pas.
Pour certains, Mon Roi sera un film « invraisemblable ».
Pour d’autres, Mon Roi sera un film vrai. Semblable à…
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