FACEBOOK A BLOQUÉ MON COMPTE, UN BOUT DE MOI PERDU…

Cette semaine, Facebook a bloqué mon compte. Comme ça, d’un coup d’un seul, sans même prévenir, sans avertir en amont.

J’étais là, tranquille avec mon portable, à vouloir me connecter, et non : impossible. Impossible de retrouver mon compte, ma page. Quelques secondes après, je reçois un mail de Facebook : il faut que je passe par la case « identification ».

Facebook m’explique qu’apparemment je n’utilise pas mon vrai nom. Pourtant ma page Facebook est bien au nom de Delphine Jory, auquel j’ai juxtaposé mon pseudo de blogueuse « Ladyblogue », ce qui est autorisé dans les conditions Facebook (voir ci-dessous).

Procédure à suivre pour débloquer son compte : scanner et leur envoyer une pièce d’identité (carte d’identité, permis de conduire, …) sur lequel figure lisiblement son nom, son prénom et si possible sa date de naissance. Le compte est rétabli uniquement après vérification du document.

D’un côté, je comprends que d’avoir un vrai nom et un vrai prénom certifie de parler à une vraie personne, permet de savoir à qui on a affaire, de diminuer certainement les violences (verbales ou autres) que l’on peut trouver sur les réseaux sociaux. Et d’un autre côté, je me dis que c’est une part de notre liberté qui s’envole. Pourquoi vouloir interdire à une personne de s’appeler Golden Rose ou SelfMeCool ? Mais outre la question du d’accord/pas d’accord, c’est ici la façon de faire que je pointe du doigt. J’avais comme tout le monde entendu parler des nouvelles règles de sécurité de Facebook, mais je pensais que, dans ses démarches, Facebook prévenait ses clients avant le blocage de leur compte. Mais non. Rien. Nada. Que tchi. Zéro. Peau d’balle. Pas un mail, pas un message, pas une notification. Rien.

D’une seconde à l’autre, je n’avais plus de compte Facebook. J’étais exclue. Mon compte Facebook s’était envolé avec une part de moi-même. Comme un album photos que j’aurais perdu, comme un répertoire d’amis que l’on m’aurait volé.

Perdue, exclue, envolée. Comme si on m’interdisait d’entrer dans une pièce de ma maison.

Un compte Facebook bloqué. Un téléphone portable perdu. Un fournisseur d’accès internet qui traîne.  Tout cela, même combat. Mêmes effets sur soi.

Je n’ai pas aimé.
Mes amis non plus. J’ai commencé à recevoir des messages de personnes qui ont cru que je les avais supprimées de ma liste d’amis. Ils étaient coupés de moi comme j’étais coupée d’eux. Et même pour ceux dont j’ai le numéro de téléphone, même pour ceux où il me suffit de prendre ma bagnole pour les rejoindre, je me suis sentie coupée de leur vie.

Alors bien qu’assez réticente à envoyer des papiers d’identité à Facebook, je me suis exécutée. Ils ont beau dire qu’ils ne gardent les documents que le temps de la vérif, ma carte d’identité, que j’ai pris soin de floutée à certains endroits, traînera certainement quelque part… Mais je me suis exécutée. Bien sage, la Delphine, les oreilles basses, pour récupérer son petit compte Facebook.

Facebook a rétabli mon compte. Ils ont voulu passer l’appellation « Delphine Jory Ladyblogue » à « Delphine Ladyblogue Jory ».

Je ne sais pas trop ce que ça change pour eux ; pour moi, ça ne change pas grand-chose.

Tout est rentré dans l’ordre, j’ai retrouvé mon compte Facebook, ma carte d’identité est dans les airs, et si c’était à refaire, je le referais.

Y’a pas à dire, Marc fait bien son travail.

757 millions d’utilisateurs actifs en moyenne par jour.

Facebook n’est pas une drogue, comme beaucoup le disent.

Facebook est un morceau de chair.

Hier, j’ai retrouvé mon compte.

Hier, j’ai pu reprendre une vie normale.

« Normale »…

(Un conseil : allez dans vos paramètres Facebook, puis dans « Sécurité » et choisissez des amis de confiance qui pourront vous aider à récupérer votre compte Facebook en cas de souci.)

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