La rentrée est passée, c’est bon, c’était hier. Sur notre Facebook, on a vu défiler des centaines de photos de gamins avec leurs nouveaux cartables et leurs nouvelles chaussures, gros sourires aux lèvres, impatients de retrouver leurs copains et copines.
La rentrée est passée, c’est bon, c’était hier. On était tous là, les parents, mères et pères réunis pour ce jour pas tout à fait « comme les autres », reluquant la tête de la nouvelle maîtresse en espérant qu’elle soit sympa et pas une vraie peau de vache.
On était tous là, frais et dispos, en attendant d’aller dans la nouvelle classe, dans « leur » nouvelle classe, avec « leur » nouvelle maîtresse.
Les enfants sont rentrés, oui.
Les nouvelles maîtresses avec.
Mais sans nous.
Sans les parents.
La rentrée est passée, c’est bon, c’était hier. Et on s’est retrouvés là, sous le préau, comme des imbéciles, les bras ballants, ne sachant pas si nous devions forcer le passage ou sortir de cette cour d’école.
On s’est tous regardés, l’air interrogateur et dérouté.
Il fallait partir.
Nos enfants n’avaient pas besoin de nous. Nos enfants n’avaient plus besoin de nous. Pas à cet instant de leur vie.
La rentrée est passée. C’est bon. C’était hier.
Et hier, ce ne sont pas eux qui ont grandi, mais nous qui avons vieilli. Un peu plus.
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RETROUVEZ-MOI SUR
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