La « fièvre » acheteuse
L’INSEE l’a annoncé : le moral des ménages français s’est amélioré en décembre pour la première fois depuis mai. Parfois je me dis que c’est quand même curieux d’associer dépenses et moral. C’est vrai, c’est plutôt quand on a le moral au fond des converses qu’on a envie de dépenser à tout va. Un chagrin d’amour et hop, on court s’acheter une tablette de Toblerone, de Lindt Création au caramel et un paquet XXL de bonbons Haribo. Et on mange tout ça le soir devant Titanic. Et puis après on regrette, forcément, surtout qu’après les Haribo, on a enchaîné sur le pain Nutella. Le lendemain, on se trouve trop serré dans nos jeans et on a beau se dire que non, on a beau accentué le maquillage pour tenter de creuser nos joues, rien n’y fait : on se trouve aussi gonflé que Loanna. Du coup, on se sent mal. Et du coup, on file faire les boutiques. On achète tout et n’importe quoi, des couleurs qu’on ne met jamais, pour changer ; des coupes qu’on ne met jamais, pour changer ; des styles qu’on ne met jamais, pour changer. Et finalement, on ne mettra rien de tout ça, pour ne pas changer.
Non, on ne dépense pas quand on a le moral, on dépense quand on est déprimé. Parce que souvent quand on a le moral en béton armé et qu’on aurait envie de s’acheter ce petit ensemble que l’on a remarqué rue du Chapeau Rouge, et bien on est raisonnable, on ne le fait pas. On se dit qu’en fin de compte, on n’en a pas vraiment besoin, qu’on devrait garder ce fric pour la révision de la voiture, que ce petit ensemble, il n’est pas si terrible que ça. Le problème quand on a le moral, c’est qu’on réfléchit. Et quand on réfléchit, on devient raisonnable. Quand on est déprimé, on s’en fout, on a une excuse. Chers maris, la prochaine fois que vous nous direz, qu’on exagère, qu’on n’aurait pas dû, qu’on a « encore » dépensé, qu’on a la fièvre acheteuse… venez nous faire un bisou et dites-nous qu’on a bien fait.
6 Comments
Je crois qu’il y a une petite méprise entre le moral d’une femme qui vient de se faire larguer par l’amour de sa vie rencontrée sur Meetic deux semaines auparavant et le moral des français tel que l’INSEE le définit.
Cela n’a rien à voir.
Le moral de l’INSEE est un indicateur synthétique qui ne prend en compte que des critères basés sur les finances du ménage (situation financière propre, capacité à épargner, sentiment vis à vis du chômage, des prix à la consommation…).
Ok ok j’ai saisi, c’était de l’humour :o)
Trop de cliché tue le cliché !
Moi, des clichés comme ça j’en redemande.
Oui oui.. de l’humour…
Pas certaine que ce soit si cliché que ça. 🙂
😉