Adam et Yves… et Mattéo.
J’ai un ami qui est en couple et qui a un petit garçon de 3 ans. Banal.
Cet ami est en couple avec un homme et ils ont eu ce petit garçon grâce à une mère porteuse, pratique illégale en France. Moins banal.
La question déchaine les passions. Ce qui me gêne dans ce débat, c’est la dramatisation, ce bouillonnement, cet atmosphère quasi de guerre civile qui se développent des deux côtés. Comme le fameux #unpapaunemaman, hastag choisi initialement par des opposants au mariage gay et qui a été très vite repris sous forme d’ironie par ses défenseurs. Guerre des tweets dans une zone de non-droit… Pourquoi rester sur un choix binaire, le pour et le contre, le bien et le mal, le noir et le blanc ? Pourquoi ne pas être à l’écoute de chacun au lieu d’entretenir les tensions ? Il y aura toujours du pour, il y aura toujours du contre. Comme dans tous les sujets de société.
Un enfant au sein d’un couple gay… D’un côté, tant qu’il y a de l’amour, l’enfant ne peut qu’être bien. Cela fait un peu (beaucoup) bateau de dire ça, évidemment, mais c’est tellement vrai, et puis l’enfant a des capacités d’adaptation incroyables. Après, il y a ce satané sujet autour des problèmes d’identification. Mais les enfants d’hétéros sont-ils une norme de bonheur ? Non. Les référents peuvent être multiples. En revanche, si à l’école ou ailleurs, l’enfant devient l’objet de moquerie, si il est ridiculisé parce qu’il a deux papas ou deux mamans, là, c’est problématique.
Si la loi n’est pas votée, il faudra accepter d’attendre encore un peu, que la majorité soit prête à l’accueillir. Si elle l’est, il faudra l’accepter, totalement. Et penser qu’au bout du compte, au bout de la chaîne, il y a un petit gars, une petite fille. Et leur donner l’exemple d’humanité.
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