"Moi, président de la République, je ne serai pas le chef de la majorité,
Moi, président de la République, je ne traiterai pas mon premier ministre de collaborateur,
Moi, président de la République, je ne participerai pas à des collectes de fond pour mon propre parti dans un hotel parisien,
Moi, président de la République, je ferai fonctionner la justice de manière indépendante, je ne nommerai pas les membres du parquet, alors que l'avis du CSM n'a pas été dans ce sens,
Moi, président de la République, je n'aurai pas la prétention de nommer les directeurs des chaînes de télévision publiques,
Moi, président de la République, je ferai en sorte que mon comportement soit à chaque instant exemplaire,
Moi, président de la République, j'aurai aussi à coeur de ne pas avoir un statut pénal du chef de l'Etat, de façon à ce que si, des actes antérieurs à ma prise de fonction venaient à être contestés, je puisse m'expliquer,
Moi, président de la République, je constituerai un gouvernement qui sera paritaire, autant de femmes que d'hommes,
Moi, président de la République, il y aura un code de déontologie pour les ministres qui ne pourront pas rentrer dans un conflit d'intérêt,
Moi, président de la République, les ministres ne pourront pas cumuler leurs fonctions avec un mandat local,
Moi, président de la République, je ferai un acte de décentralisation,
Moi, président de la République, je ferai en sorte que les partenaires sociaux puissent être considérés,
Moi, président de la République, j'engagerai de grands débats, on a évoqué celui de l'énergie,
Moi, président de la République, j'introduirai la représentation proportionnelle pour les élections législatives […] pour celles de 2017,
Moi, président de la République, j'essairai d'avoir de la hauteur de vue."
16 fois. Hollande a répété 16 fois "Moi, président de la République"… Putain… 16 fois… Tu m'étonnes qu'il avait envie de bailler…
Au bout de la 4e fois, j'avais déjà les larmes aux yeux.
(Hollande version Daft Punk)
23 Comments
J’adore cette chanson.
Tu parles de Daft Punk j'espère…
… j’ai même trouvé que Sarko avait manqué de répartie à ce moment là. Bref !
Tss tss tss quelle mauvaise foi… :o)
L’analyse des discours de Nicolas Sarkozy, pendant l’exercice de la présidence, montre une superbe prédominance du « je », contrairement à ses prédécesseurs. Reprocher à l’un ce que l’on ne reproche pas à l’autre, c’est un peu fort, non?
Oui, j'ai cru (j'aurais aimé) qu'il se foute un peu de sa gueule…
Je dis juste que la répétition (16 fois de suite) et la manière de dire (récitation pure et simple) ont fait que cette tirade n'avait rien de sérieux.
A partir de dimanche soir, il n’aura plus besoin de le dire…
Il n’avait pas besoin de le dire 16 fois hier.
Non, de Lenormand.
J’adore.
C’est une figure de style rien de plus…
je ne répondrai rien…
a ce stade, et prononcée ainsi, je l'ai trouvée comique et ridicule.
Que penser alors des 46 (quarante-six !) « Pourquoi tant de haine ? » de Sarkozy en 2007 ? http://blog.veronis.fr/2007/05/texte-mesure-lanaphore-1.html
D’après cet article, on dirait que Sarkozy est le champion de cette anaphore que tu reproches ici à Hollande 😉
Hollande n’en était pas à une connerie près ! Mais 16 fois !!!!!!!!!!!!!!!!
Merci pour le lien, je regarde.
(sourire)
La ligne qu’a choisie Nicolas Sarkozy est violente, elle entre en contradiction avec les valeurs qui sont les nôtres, avec les valeurs du gaullisme, autant que celles de la droite républicaine et sociale.
D’autre part, il s’est cassé les dents sur un Flanby !
Voici le discours de Bayrou dans son intégralité. Lis ce qu’il dit après : »J’ai dit ce que je pensais de son programme économique. Je ne partage pas ce programme : je pense que ce programme est inadapté à la situation du pays et encore plus à la crise qui vient, que j’ai annoncée, je crois certaine. »
Le texte du discours de Bayrou – 03-05-2012 :
« J’ai examiné depuis deux semaines l’évolution du deuxième tour de l’élection présidentielle, au travers de la lettre que j’ai adressée aux deux candidats, de leurs réponses, des interventions publiques et du débat d’hier soir.
Je l’ai fait au nom d’un courant politique qui a été soutenu au premier tour par plus de trois millions de Français. Au sein de ce courant politique, il est des sensibilités diverses, plus à droite, plus à gauche, très au centre. Et c’est naturel : le courant central du pays quand il est soumis au choix impitoyable de la bipolarisation est forcément divers.
Cette diversité, j’y tiens. Elle est notre nature propre. C’est pourquoi je ne donnerai pas de consigne de vote. Chacun de mes amis, chacun de mes électeurs s’exprimera en conscience. Je sais qu’il y aura des expressions différentes. Et je les respecterai.
Je veux donc vous dire mon jugement personnel.
Nicolas Sarkozy, après un bon score de premier tour, s’est livré à une course-poursuite à l’extrême droite dans laquelle nous ne retrouvons pas nos valeurs, dans laquelle ce que nous croyons de plus profond et de plus précieux est bousculé et nié dans son principe. L’obsession de l’immigration dans un pays comme la France, au point de présenter dans son clip de campagne un panneau « Douane » écrit en Français et en Arabe, qui ne voit à quels affrontements, à quels affrontements entre Français, cela mènera ? L’obsession des « frontières » à rétablir, comme si elles avaient totalement disparu et que nous y avions perdu notre âme, qui ne voit que cela conduit à la négation du projet européen auquel le centre et la droite, autant que la gauche modérée, ont donné des décennies d’action et de conviction ? Et quant à l’idée que l’école, ce devait être l’apprentissage des frontières, qui ne voit que c’est une déviation même de l’idée d’école, qui est faite au contraire pour que s’effacent les frontières entre les esprits, entre les consciences, entre les époques ?
La ligne qu’a ainsi choisie Nicolas Sarkozy entre les deux tours est violente, elle entre en contradiction avec les valeurs qui sont les nôtres, pas seulement les miennes, pas seulement celles du courant politique que je représente, mais aussi les valeurs du gaullisme, autant que celles de la droite républicaine et sociale.
Comment en est-on arrivé là ? Ce sera l’histoire de cette élection, de cette rupture au sein du peuple français, rupture qui vient de loin, rupture économique, sociale et morale.
Je ne veux pas voter blanc. Cela serait de l’indécision. Dans ces circonstances, l’indécision est impossible.
Reste le vote pour François Hollande. C’est le choix que je fais.
Il s’est prononcé, de manière claire, sur la moralisation de la vie publique dans notre pays. Il aura fort à faire.
J’ai dit ce que je pensais de son programme économique. Je ne partage pas ce programme : je pense que ce programme est inadapté à la situation du pays et encore plus à la crise qui vient, que j’ai annoncée, je crois certaine.
Mais je pense que devant cette crise inéluctable il n’y aura qu’une attitude possible : une unité nationale qui réunira des femmes et des hommes venus d’horizons différents, pour permettre au pays de se ressaisir.
Cette unité nationale, elle ne se réalisera jamais si chacun reste dans la logique des camps anciens, une opposition en embuscade contre une majorité dont le seul but est qu’elle se casse la figure. La situation de notre pays, et encore davantage la situation que notre pays va connaître est trop grave pour cela.
Je ne suis pas et ne deviendrai pas un homme de gauche. Je suis un homme du centre et j’entends le rester. Et je suis certain que le jour venu, il faudra aussi qu’une partie de la droite républicaine soit associée à ce qu’il va falloir faire pour que la France s’en sorte.
Par mon choix, je rends possible pour la première fois depuis longtemps cette union nationale, la vraie mobilisation des Français au service de la France.
Il appartiendra à François Hollande, s’il est élu, de réfléchir à la situation et de prendre en compte cette nécessité pour le pays.
S’il en reste à la gauche classique et à son programme, je serai un opposant, dans une opposition vigilante et constructive. Il faudra une opposition constructive, mais déterminée, quand il s’agira d’empêcher les erreurs annoncées.
Il est des moments dans l’histoire où l’engagement devient vital. Je crois que le moment est venu de franchir des pas décisifs : nous devons tous, où que nous soyons, nous dépasser et nous rassembler pour que la France se reconstruise. »
Tout à fait.
Et il vote pour qui ?
Tu vois l'incohérence du bordel.
Je vois surtout qu’une partie de la droite républicaine ne peux se reconnaître en Nicolas Sarkozy, qui a poussé trop loin son flirt avec Le Pen… à s’en tacher irrémédiablement.
Je ne pense pas que Hollande soit un sauveur et je sais que la période à venir ne sera pas « rose », justement. Ce que j’espère, c’est plus de justice, plus de calme, moins de gesticulations stériles. Qu’on parle à mon intelligence (ou ce qu’il en reste) et non à mon coeur ou à mes tripes en instrumentalisant le moindre fait d’hiver pour pondre des lois iniques.
Nicolas Sarkozy ment. Tout le temps. Le truc, c’est que maintenant, la presse a tendance à lui mettre le nez dans ses mensonges. Nicolas Sarkozy attaque donc la presse avec hargne.
As-tu vu comment son traités les journalistes dans ses meetings ?
Il lui faut toujours trouver un bouc émissaire pour porter ses fautes et se coltiner ses erreurs.
Vivement lundi.
http://charliehebdo.files.wordpress.com/2012/05/luz-hollande-vulgaire.jpg?w=700
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