France. Janvier 2011. Il tombe 5 cm de neige. Normal, c'est la période. Et pourtant. Et pourtant, c'est la panique. Interview de vieilles dames sur les trottoirs, "ca glisse ! on peut pas marcher !", reportages sur les automobilistes dans les bouchons, ca fait 30 minutes que je suis au point mort, sur les enfants et leurs boules de neige, c'est trop bien ! On entend que ca à la radio, à la télé, dans les journeaux, ou sur le web.
France. Juin 2011. 30°, il fait chaud. Normal, c'est la période. Et pourtant. Et pourtant, c'est la panique. Interview d'instituteurs, il fait trop chaud dans les classes, on a déménagé de salle, sur les régles de sécurité, faites boire les petits enfants, en revanche, les personnes âgées, pas le peine, il faut juste les mouiller, sur les badauts près des fontaines, ça fait du bien pour le moral ! On entend que ca àla radio, à la télé, dans les journeaux, ou sur le web.
Ils foutent quoi les journalistes ?
8 Comments
j’aime bien cette façon de soulever un vrai problème via un petit billet anodin …
(malheureusement pas gd chose pour la plupart …)
Un vrai problème oui.
Un vrai sujet là pour le coup.
« Ils foutent quoi les journalistes ? » Sur les 20 H ? Pas grand chose. Enfin, ceux dont les sujets sont sélectionnés durant la conf de rédac. Parce qu’un sujet racole et vite fait (un correspondant à 500 bornes, ça coûte moins cher qu’un dingo qui va creuser pendant des semaines voire plus un sujet à la con dont on n’a pas trop envie d’entendre parler).
Le vrai sujet, c’est la pérennité de l’info et en filigrane une vieille ficelle qui vaut dans beaucoup de domaines : moins on pousse les gens à réfléchir, plus ils deviennent idiots. Bin oui. Et c’est la grande mode aujourd’hui : du facile, vite fait, en gros volumes. De cette manière, le cerveau sature et ne retient rien. Ce qui évite de se poser les vraies questions.
Oui, je suis très optimiste en ce moment, je sais.
100% d'accord.
C’est un scoop, parce qu’il n’y a plus de saison ma bonne dame !
Justement, si !
Et heureusement que souvent aussi, il y a des scoops qui redeviennent vite des non-évènements !
Mais c’est vrai que le journaliste n’est plus là pour édifier les masses laborieuses…
D’autant que tous les médias sont dans les mains de capitaines d’industrie, ça n’aide pas à être caustique et critique.
Les journalistes économisent « notre temps de cerveau disponible » !