Vendredi soir. RDV à 20h00 au Carpe Diem. Comme par hasard. Métro ligne 4 en panne. La merde ! Direction taxi. Peur d’être en retard. J’aime pas être en retard. Surtout là. Hors de question. Hors de question de perdre une minute d’eux. Le taxi me dépose juste en face. Je traverse la rue. Mon coeur s’emballe. Le trac. C’est con, mais j’ai le trac. Je les lis depuis longtemps, j’ai l’impression de les connaître un peu et là, l’émotion 3D m’attend. Je marche vite. Ca doit être pour cela que je ne regarde pas autour. Je rentre. Je regarde les tables. Je cherche un visage connu, un regard attentif sur lequel me poser. J’annonce la couleur au serveur, il me montre LA table. Au fond. Trois personnes sont déjà là. Manou, Amélie et Cmanu. Je suis tremblante. Putain ! Vont-ils s’en apercevoir !? Assure merde ! Je souris de les voir. Je les embrasse. Pas assez fort. Je m’installe, côté banquette, face à la salle. Voir les autres arriver. Emery (5 lettres) débarque, puis Flo, Macaron et son petit Chou. Ils s’intallent, prennent place, remplissent l’espace de mes yeux. Mais pas que. Greg nous rejoint. Je n’entends plus la musique. Je lis des corps bougés, des sourires échangés, des mains crispés, des yeux pétillants, des regards curieux. Je lis de la chair. Ils sont là. Il me faut un temps d’adaptation. J’en ai besoin pour me sentir plus à l’aise. Ca vient pas. Fais chier. Laisse aller… Un verre de vin. Je (les) regarde plus que je ne parle. Je savoure cette troisième dimension qui me fait découvrir bien plus que je n’avais imaginé. Mon attention se porte sur les apéritifs et les plats choisis, sur les affinités qui se forment, sur les gestes. Je voulais les voir tous et ils sont tous là. Je suis bien. Juste bien. J’ai fait 561 km pour ça. Pour eux. Pour moi. Quand je leur dis ça, ils me regardent tous comme une extra-terrestre. Faire 561 km pour une soirée de bloggeur. Ca leur parait dingue. Moi, ca me parait normal. Comment leur parler de besoin ? Ludo arrive à son tour après la bataille digestive. Certains sortent fumer une clope. Prendre l’air, même surchauffé, même lourd de Paris m’enivre. Encore une fois, je suis bien. Les heures passent. Distorsion entre le temps et la durée. Les uns attrapent leurs sacs, les autres leurs casques de scoot. J’ai pas envie qu’ils partent. J’ai envie de leur hurler à la gueule. Mais ma putain d’humilité de merde me l’interdit. Ne pas proposer de peur d’imposer. Alors, voilà, c’est fini ? C’est déjà fini ? Je suis à l’arrière d’un taxi. Musique orientale. Je me blottis dans le simili-cuir du siège, la fenêtre ouverte, l’air fouettant mon visage. Paris défile sous la tôle au même rythme qu’ils ont défilé sous mes yeux. Bien trop vite.
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19 Comments
Des regrets on en aura tous, toujours… Moi même en dépit des conneries que j’écris sur notre blog, suis de nature très (trop ?) réservée !
Alors j’ai adoré cette soirée mais regrette également qu’elle soit soit passée (trop) vite et de ne pas (t’)avoir plus parlé.
Mais l’essentiel était là… LA rencontre, enfin !!
Biz Lady
Tu sais ce que j’en pense, pas besoin d’écrire un roman ici 🙂
Tu es belle comme un coeur et authentique.
C’était un bonheur de faire ta connaissance Lady, mais aussi de vous tous … merci pour cette soirée.
Oui. Lu ton mail.
Merci…
Doux commentaire.
Merci pour ton précieux cadeau.
Je t’embrasse. Fort.
… c’est pour « voir » tout ce que tu dis que j’aurais aimé être là.
(alors par défaut, je te tague, pour en savoir un peu plus)
moi je serais bien restée encore un peu plus aussi…
mais ce n’est que le début^
Je regarde ça.
1002 mercis pour ton mail.
Résonne encore dans ma tête.
Si tu savais.
Pourquoi accepter telle proposition plutôt qu’une autre ?… C’est toujours ce que je me demande. Là, tu as trouvé les mots. Merci à toi. Merci à vous.
Caprices du hasard ou du destin ?
Pour moi ce sera la prochaine… La biz.
Un lyonnais, qui savait écrire, St Ex, dit les choses mieux que moi…
« Bonjour dit le renard.
Bonjour, répondit poliment le petit prince, qui se retourna mais ne vit rien.
Je suis là, dit la voix, sous le pommier…
Qui es-tu? dit le petit prince. Tu es bien poli…
Je suis un renard, dit le renard.
Viens jouer avec moi, lui proposa le petit prince. Je suis tellement triste…
Je ne puis pas jouer avec toi, dit le renard. Je ne suis pas apprivoisé.
Ah! pardon, fit le petit prince.
Mais, après réflexion, il ajouta :
Qu’est-ce que signifie « apprivoiser » ?
(…)
C’est une chose trop oubliée, dit le renard. Ca signifie créer des liens… »
Créer des liens?
Bien sûr, dit le renard. Tu n’es pas encore pour moi qu’un petit garçon tout
semblable à cent mille petits gerçons. Et je n’ai pas besoin de toi.
Et tu n’as pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu’un renard semblable
à cent mille renards. Mais, si tu m’apprivoises, nous aurons besoin l’un de l’autre.
Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde… »
Il faut un peu de temps pour s’apprivoiser.
Laissons nous le temps de créer des liens.
yes !
Du temps.
Voici ce qui manque : du temps car la dis-temps-ce est là.
Mais les kilomètres ne me font pas peur.
Rdv bientôt.
Bientôt.
Bientôt.
Pour s’apprivoiser un peu plus.
Comme je te l’ai dit par mail, je regrette vraiment de n’avoir pu être disponible pour cette soirée.
Une prochaine fois ? On se fait un dîner à Dakar ?
Biz
Ben franchement ça se voyait pas que tu étais stréssée, tu étais rayonnante. Et puis va falloir que tu t’habitues passqu’à la fin du mois on remet ça avec MissRainette dans le coin ! Enfin… si tu veux !
🙂
Si j’avais pu … je serais venue de Bruxelles. Mais j’ai pa pu.