Il est tard. Voilà que je n'arrive pas à fermer l'oeil. Ni l'autre. Je me relève. Envie viscérale d'écrire. Besoin du clavier comme d'une clope. Toucher les lettres, à la lumière blanche de l'écran, sans savoir vraiment où je vais. L'écriture automatique a ça de magique. On la contrôle, mais c'est elle qui vous emporte. Elle prend le pas. Elle vous envahit la gueule. Merci. J'aime écrire. De plus en plus je crois. Nan, j'crois pas, je suis sûre. Les mots sont plus dociles. L'écrit est comme nous. Evolutif. Modulable. Il s'évapore pareil. De l'eau sur le feu. Jusqu'à plus soif, jusqu'à pénurie de liquide. Je me relève pour écrire. Des mots. Mots et bouche cousue.
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Penser les mots… pour panser les maux. Les écrire ne te guérit pas. Ils sont un remède efficace jusqu’à la prochaine prise. Ne respecte aucune posologie pourvue qu’elle te fasse avancer… Des mots-soupape-de-sécurité jetés comme un cri, va-y. Prends ton temps, il viendra une nuit où tu auras envie de partager ton insomnie avec une amie… Je ne bouge pas d’ici.