C'est la première fois que ça m'arrive ici. L'autocensure. Comme d'habitude, un billet écrit d'une traite. Mais celui là n'était pas comme les autres. Celui-là ne paraîtra pas. Un remous tremblant, une amertume, une délivrance pourtant. Et puis pourquoi dire aux "yeux du monde" ? Pour hurler justement. Permettre à l'écho de s'immiscer et claquer une fois, de claquer enfin. Hurler ma rage, ma colère, mon mépris, ma terreur, ma non-culpabilité. Cracher ma tristesse, qu'elle sorte bordel. Depuis l'temps.
Et puis non.
Obligée cette fois de me relire. J'pouvais pas faire partir ces mots comme ça, tous seuls, comme des mô(ts)mes perdus. La relecture fut éreintante. Quand on écrit, on ne se rend pas compte. Ca file, ca fuse. Quand on relit, on s'étonne d'avoir su, on s'effraie même. C'est bien moi ? Le "brouillon" le restera.
L'autocensure est là depuis déjà tant de temps. Pourquoi les choses changeraient-elles après tout ? On pense à soi, c'est certain. Mais le bâillon est pour les autres.
Blasphème.
7 Comments
Je te comprends à un point que tu n’imagines pas. J’ai aussi écrit un billet dans lequel je disais mon amertume et ma colère. Puis je l’ai récrit, remanié, re-réécrit…. Au final j’ai pu dire ce que j’avais sur le coeur, mais avec une pointe d’humour. Le résultat: à force de travailler ce billet pour en ôter la colère et la douleur, mon moral a suivi la même voie… Allez, courage! (Mais écrire et ne pas publier c’est un droit inaliénable!)
juste écrire peut faire du bien. tu as le droit de garder pour toi ensuite 🙂
ce n’est même pas de la censure, juste un choix personnel
Bon ben heu … je vois que MamyS a dit tout ce que je voulais dire alors … bah je vais dire comme elle. 😉
c’est déjà un grand pas d’avoir réussi à l’écrire.
tu verras bien ce que tu en feras par la suite.
Ecrire c’est déjà une thérapie, et ça ne fait pas forcément avancer davantage que ce soit lu.
Je me suis déjà auto-censurer. Parce qu’un blog au bout de 3 ans n’a pas le même anonymat qu’à ses débuts.
Pourtant ces notes de rages, tellement pures, si spontanées m’ont tellement aidée.
D’ou l’intérêt de l’anonymat sur la toile.
Si tu étais anonyme, te serais tu censurée?
Je crois bien que non, non?